Déclaration pour la Semaine du droit à l’information

Chaque année, la Journée internationale de l’accès universel à l’information se veut un rappel utile pour les Canadiens et Canadiennes dans l’évaluation de nos progrès visant à accroître la transparence gouvernementale.

Ainsi, en ce début de Semaine du droit à l’information, je me permets de poser une question courante : en 2022, le gouvernement a-t-il fait des progrès ou a-t-il fait fausse route en matière d’accès à l’information?

Malheureusement, il semblerait qu’il ait fait fausse route.

Pas plus tard que la semaine dernière, dans le cadre d’une réunion tenue à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, avec mes homologues provinciaux et territoriaux, nous avons discuté des lacunes observées à ce chapitre au cours des derniers mois dans chacun de nos territoires de compétence respectifs. Nous avons été unanimes à dire que nos dirigeants doivent être tenus responsables en matière d’accès à l’information. Dans un très grand nombre de cas, le rendement des institutions fédérales à cet égard ne cesse de se dégrader. Or, nous remarquons tout de même que certains dirigeants prennent leurs responsabilités au sérieux. Un tel niveau d’engagement se doit de devenir la norme dans l’ensemble des institutions dans l’espoir de communiquer d’une seule voix collective l’importance du droit d’accès pour les Canadiens et Canadiennes.

Comme je l’ai mentionné à maintes reprises, la Loi sur l’accès à l’information du Canada ne prévoit aucune dérogation à ses obligations, et ce, même dans des circonstances extraordinaires. Sachant que tout retard en matière d’accès équivaut à un refus d’accès, nos dirigeants doivent retenir les dures leçons que nous a infligées la pandémie. Si nous voulons fournir aux Canadiens et Canadiennes l’information utile, pertinente et opportune à laquelle ils ont droit, il est primordial de bien gérer les documents du gouvernement et de mettre à profit la technologie pour faciliter l’accès à ces ressources documentaires.

Alors que les institutions fédérales amorcent leur transition vers un mode de travail hybride, j’incite les dirigeants à multiplier leurs efforts et à veiller à ce que leur organisation considère l’accès à l’information comme une responsabilité collective. C’est à nous tous qu’il incombe de protéger le droit d’accès!

 

Caroline Maynard
Commissaire à l’information du Canada

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